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QU'EST CE QUE L'ÉCOLOGIE ?
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QU'EST CE QUE L'ÉCOLOGIE ?
Histoire de l'Écologie et de ses enjeux contemporains
SES ENJEUX CONTEMPORAINS
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Résumés sur des livres abordant l'écologie
Recherches collectives sur la thématique : La fin du livre
Analyses d'articles
Vinciane
La sauvagerie est-elle nécessaire au sein de nos cultures ? L’homme doit-il lutter contre son animalité ?
Depuis l’Antiquité, chacune des cultures qui a existé s’est considérée comme la meilleure, et pourtant chacune d’elle s’est éteinte, laissant place à une nouvelle.

Selon Charles Darwin (1809-1882), naturaliste et paléontologue britannique dont les travaux sur l'évolution des espèces vivantes ont révolutionné la biologie, c’est celui qui est le plus ajusté à l’environnement qui perpétue. Ça n’est pas le plus fort qui perdurera, mais celui qui sera le plus en phase avec ce qui l’entoure, à condition que cet environnement se maintienne.
Il ajoute par ailleurs que nature et animaux sont en fait indissociables. Ils sont interdépendants.
L’homme n’aborde pas directement le thème de l’écologie, le terme n’existant d’ailleurs pas encore, mais il insiste cependant bien sur l’importance du lien qui maintient la faune et la flore.

C’est le zoologiste et biologiste allemand Ernst Haeckel, qui en 1866 dans la préface de son ouvrage Natürliche Schöpfungsgeschichte (1867) utilise pour la première fois le mot écologie.
L'étymologie du mot est discutée, certains pensent que le mot vient du grec oikos «maison» et logie d'après «économie», et d’autres qu’il serait issu du grec oikos «maison» et de logos, «discours».
Peu importe cependant, car c’est un autre sens que celui que nous connaissons aujourd’hui que lui donne Haeckel. Selon lui, l’écologie serait la science qui étudie les intéractions entre les êtres vivants et leur environnement.
Il ne crée ainsi donc pas le concept, mais le mot.

Le naturaliste et biologiste allemand, Jakob von Uexküll, introduit une nouvelle pensée, l’Umwelt, que l’on pourrait traduire par perception, dans Streifzüge durch die Umwelten von Tieren und Menschen (Mondes animaux et mondes humains), publié en 1934.
Parti de l'étude des invertébrés, il s'intéressa au comportement animal et aboutit à la conclusion que chaque individu avait un monde perceptif et d’échange propre à lui-même. Par exemple, une vache et une tique auront un umwelt complètement différent.
Pour comprendre les animaux, il ne faut pas voir en eux des choses mais bien des sujets ; tout ce qu'un sujet perçoit devient son monde de la perception et tout ce qu'il fait son monde de l'action ; ces deux mondes forment ensemble une totalité close, le milieu, le monde vécu.


En 1960, Günther Anders et Karl Jasper s'intéressent et prennent part au mouvement anti-nucléaire. Les effets environnementaux ont une portée mondiale (bombe atomique), la question écologique est la question de la Terre.

Hans Jonas, dans Une éthique pour la nature publié en 2000, met en évidence la responsabilité des êtres humains vis-à-vis de la nature dûe à leur capacité d’action. Étant dotés d’une conscience, ils ont la capacité de réfléchir en prenant en compte de nombreux facteurs et d’agir.

Le rapport Brundtland, qui sort en 1987, se prononce à propos du développement durable. Il est très optimiste quand à ce dernier, et rassure la population en expliquant que l’on n’a pas à modifier nos habitudes, à changer notre mode de vie, que seules les petits gestes du quotidiens (éteindre la lumière lorsqu'on quitte une pièce, fermer les robinet dès que l’on peut) suffiront à améliorer la situation écologique critique du moment, et que la production, ou plutôt la surproduction peut continuer son cours.

Enfin, Rob Hopkins, enseignant britannique en permaculture, initiateur en 2005 du mouvement international des villes en transition, pousse les villes à se couper des modes de production actuels. Aujourd’hui, il existe grâce à lui des initiatives de transition dans plus de 50 pays autour du monde.

Enfin, pour conclure, voici quelques grandes idées et théories qui concernent la nature, et donc l’écologie.
-La Nature a une dignité et a existé pour elle-même, elle n’est pas là que pour rendre des services. (Arne Naess)
-La technique a des effets imprévisibles sur la Nature
-La nature est une représentation occidentale du monde, dans d’autres sociétés elle n’est pas différenciée (Philippe Descola)
-Il n’y a pas d’en dehors de la nature (Baptiste Morizot)

source principale: cours du professeur
sources complémentaires: https://www.lefigaro.fr/langue-francaise/actu-des-mots/2018/08/30/37002-20180830ARTFIG00027-d-o-vient-le-mot-ecologie.php
https://fr.wikipedia.org/wiki/Charles_Darwin
https://www.universalis.fr/encyclopedie/jakob-von-uexkull/
LES DIFFÉRENTES ÉCOLOGIES
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QU'EST-CE QUE L'ÉCOLOGIE ?
L'écologie est une discipline scientifique qui étudie les relations entre les êtres vivants et leur environnement. Elle englobe une multitude de domaines, tels que la biologie, la géologie, la chimie, la physique, la sociologie, l'économie et la philosophie. L'écologie s'intéresse à l'ensemble des organismes vivants, depuis les bactéries jusqu'aux êtres humains, ainsi qu'à leur milieu naturel. Elle étudie les interactions entre ces organismes et leur environnement physique, chimique et biologique, ainsi que les impacts des activités humaines sur cet environnement.

Cette science pluridisciplinaire a évolué au fil du temps. Apparue au XIXe siècle, elle est née de la volonté de préserver la nature et les espèces menacées. Dans les années 1960, elle s'est progressivement orientée vers une vision plus globale et systémique de l'environnement, intégrant les interactions entre les êtres vivants et leur milieu naturel.
L'histoire de l'écologie peut être divisée en plusieurs étapes importantes. Tout commence aux origines de l’écologie avec le développement des premiers concepts environnementaux par des philosophes grecs tels que Aristote, qui ont étudié la façon dont les différents éléments de la nature interagissent entre eux. Ensuite, Au XVIIIe et XIXe siècles, les explorations scientifiques ont permis de mieux comprendre les écosystèmes du monde entier et de les classer. Les travaux du naturaliste allemand Alexander von Humboldt ont joué un rôle clé dans la compréhension de l'importance de la biodiversité, c’était l'âge d'or de l'exploration et de la classification.
Le début du XXe siècle correspond à la naissance de la biologie écologique, les scientifiques commencent à utiliser les méthodes de l'écologie pour étudier les relations entre les organismes et leur environnement. Le terme "écologie" a été introduit pour la première fois en 1866 par le biologiste autrichien Ernst Haeckel.
À la suite de la publication de livres tels que "Silent Spring" de Rachel Carson en 1962, la conscience publique s'est éveillée concernant la menace que représentaient les produits chimiques pour l'environnement. Ce livre a été considéré comme un élément clé dans la naissance du mouvement écologique moderne car il est à l’origine de l’une des premières période qualifiée de crise écologique.

Au cours des dernières décennies, de nombreux gouvernements ont adopté des politiques environnementales pour aborder les défis écologiques tels que la pollution, le changement climatique et la dégradation de la biodiversité. L'histoire de l'écologie montre comment la compréhension de l'importance de la préservation de l'environnement a évolué au fil des siècles et comment les politiques publiques ont répondu à cette prise de conscience. En effet, l'écologie contemporaine prend en compte les enjeux environnementaux majeurs tels que le changement climatique, la perte de biodiversité, la pollution, la gestion des ressources naturelles, l'agriculture et l'alimentation, ainsi que la gestion des déchets. Elle s'intéresse également aux solutions pour faire face à ces défis, qu'elles soient scientifiques, techniques, sociales ou politiques.

L’écologie est une grande famille qui se divise en plusieurs branches, chacune se concentrant sur un domaine spécifique. En effet, l'écologie des populations s'intéresse aux interactions entre les individus d'une même espèce, tandis que l'écologie des communautés s'intéresse aux interactions entre les différentes espèces d'un même écosystème. L'écologie des écosystèmes étudie les interactions entre les communautés biologiques et leur environnement abiotique, tandis que l'écologie globale s'intéresse à l'étude des processus écologiques à l'échelle de la planète. L'écologie est également étroitement liée à la philosophie et à l'éthique. Elle soulève des questions fondamentales telles que la valeur intrinsèque de la nature, les droits des générations futures et la justice environnementale. Elle questionne également les relations que les êtres humains entretiennent avec leur environnement, ainsi que les valeurs et les normes sociales qui les sous-tendent.

L'écologie est donc une discipline pluridisciplinaire qui étudie les relations entre les êtres vivants et leur environnement. Elle vise à mieux comprendre les processus écologiques, les enjeux environnementaux contemporains, ainsi que les solutions pour faire face à ces défis. Elle interroge également les relations que les êtres humains entretiennent avec leur environnement, ainsi que les valeurs et les normes sociales qui les caractérisent.






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Laëtitia
Fresque sur le Livre Durable
Les deux parties présentent ont évoqués l’histoire et l’évolution du terme d’écologie et les luttes qui caractérisent cette révolute. Dans cette dernière partie j’aimerai faire le lien avec

Félix Guattari est un psychanalyste et philosophe français né en 1930. Son ouvrage philosophique « les Trois écologies » paru en 1989 des éditions Galilée, devient un des noyaux clés lorsqu’on parle d’écologie contemporaine. L’auteur est connu pour ses interventions politiques, ainsi que pour ses travaux sur la psychanalyse, proche du courant de la psy­chiatrie institutionnelle de Jean Oury. Par ailleurs, il a été longtemps un membre de l’École freudienne de Lacan mais s’en ai éloigné pour nouer des liens avec le Centre de recherches sur la Subjectivité de l'Université de São Paulo.
Son livre considéré comme un plaidoyer, ouvre une discussion plus que concrète sur les problématiques environnementales actuelles. Pour Guattari, dans notre époque contemporaine les évènements écologiques, politiques, économiques, institutionnelles, psychiques, subjectivités, technologiques, etc., ont un lien fondamental qui les relient entre eux. Tous intéragissent dans un même environnement, il le décrit comme semblable à un écosystème où chaque élément devient interdépendant. (cf la théorie de l’évolution de Charles Darwin).
Cette multiplicité des domaines tous hétérogènes se croisent de par leur lien évident avec la nature, il parle alors de « transversalité ». Il déconstruit ainsi le modèle pyramidal qu’on a l’habitude d’utiliser, en ayant l’Homme positionné au sommet de celle-ci. Chaque élément ici est placé au même degré d’importance et d’urgence que les autres. Ils sont maintenus par des relations « machiniques » qui maintiennent cet hétérogénéité tout en ayant un ensemble. Guattari pointe tout de même du doigt l’importance de la singularité de chacun d’entre nous appartenant dans ce réseau dense. Il y aborde une réflexion complexe sur comment concevoir la place de l’individu dans notre société ? Avec cette nouvelle approche, Guattari a le besoin d’apporter une nouvelle terminilogie à la notion d’écologie. Guattari la décompose en 3 écologies distinctes : «penser l'écologie environnementale d'un seul tenant avec l'écologie sociale et l'écologie mentale, à travers une écosophie de caractère éthico-politique»

Plus en détails : l’écologie environnementale, est en lien avec la nature et l'environnement, l’écologie sociale définit les réalités économiques et sociales actuelles et l’écologie mentale pose la question de la production de la subjectivité humaine.
Guattari reprend le terme conceptuel d’écosophie, forgé en premier lieu, par le philosophe Arne Næss en 1960. L'écosophie partage certaines préoccupations avec l'éthique de l'environnement, notamment en ce qui concerne la remise en question de l'anthropocentrisme et de la vision de l'homme comme étant au sommet de l'évolution et ayant le droit de puiser sans limites dans les ressources naturelles. L'écosophie va plus loin en proposant une vision plus globale et intégrée de la nature, de l'environnement et de l'humain, en reconnaissant leur interdépendance et leur interconnexion.
Quant à la morale sociale écosophique, elle repose sur l'idée d'une solidarité écosophique, qui se traduit par une reconnaissance et un respect de la diversité biologique, culturelle et sociale. Cela implique de considérer chaque individu et chaque communauté comme étant partie prenante d'un ensemble plus vaste, où chacun a un rôle et une responsabilité à jouer pour maintenir l'équilibre écologique et social. Dans cette vision, il n'y a pas de stratification sociale prédéterminée, mais plutôt une reconnaissance de la diversité des expériences et des savoirs, ainsi qu'une volonté de promouvoir l'équité et la justice sociale.Selon Guattari, le capitalisme mondial intégré (CMI) qui impose une logique de rendement et de profit, vient détruire l'environnement et uniformise les cultures. Pour échapper à cette normalisation, l’auteur propose la création de nouveaux modes de vie et de nouvelles pratiques créatives qui permettraient de renouer avec notre environnement naturel et de recréer des territoires existentiels plus singuliers et habitables.
Cette ouverture praxique ouvre la voie à un nouvel art de l'écologie qui inclut toutes les façons de dompter les territoires existentiels, qu'ils concernent notre corps, notre environnement ou même des ensembles contextuels plus larges comme l'éthnie, la nation ou les droits de l'humanité. L'objectif ultime est de créer des formes de subjectivation alternatives qui puissent échapper à la logique du CMI et offrir des modes de vie plus respectueux de l'environnement et plus « habitables » pour tous.
Gabrielle
Références et Bibliographie