____________________________________________________________________
DÉMARCHE PROJET
INTERVENTIONS DES EXPERTS
QU'EST CE QUE L'ÉCOLOGIE ?
RÉFÉRENCES
ACCUEIL
Félix Guattari, Les trois écologies, 2008
Hicham-Stéphane Afeissa, Qu’est-ce que l’écologie?
Dominique Bourg, Augustin Fragnière, La pensée écologique. Une anthologie, 2014
Catherine Larrère, L’écologie est politique, 2013

Darwin, Processus évolutif, 1859
Haeckel, Écologie, 1866
Jakob von Uexküll, Umwelt, 1894
Hans Jonas, Une éthique par la nature, 2000
Rapport Brundtland, Développement durable, 1987

Personnalités:

René Dumont
Arne Naess
Philippe Descola
Baptiste Morizot
Bruno Latour

Auteurs:

Ruedi Baur, La loi et ses conséquences visuelles, 2007
Ruedi Baur, Face au Brand Territorial, 2013
Jürgen Habermas, Théorie de l’agir communicationnel, 1981
Jürgen Habermas, Morale et Communication, 1999
Hughes Bo Bread - Pierre Bernard, Mon travail ce n’est pas mon travail, 2007

Designers:

Malte Martin, Agrafmobile
L’Observatoir, n°41 et n°42
John Berger, Voir le voir, 2014
François Mairesse, La médiation culturelle, 2013
Brigitte Borja de Mozota, Design Management, 2001
SOURCES - RÉFÉRENCES
RÉFÉRENCES COURS SUR L'ÉCOLOGIE
RÉFÉRENCES COURS SUR LE DESIGN SOCIAL
DOCUMENTATIONS POUR NOS RECHERCHES
Vers une Économie Circulaire dans le livre
https://www.wwf.fr/sites/default/files/doc-2019-12/20191125_Rapport_Vers-une-economie-plus-circulaire-dans-le-livre_WWF_min.pdf

Charte Environnementale de l'Édition de livres
https://www.sne.fr/environnement/la-charte-environnementale-de-ledition-de-livres-un-guide-des-bonnes-pratiques/

Décarbonons la Culture
https://theshiftproject.org/wp-content/uploads/2021/05/TSP-PTEF-Decarbonons-la-Culture-RI-mai-2021-VF.pdf

Enquête sur les tonnages de livres transportés dans l'Édition : Retours, Pilon, et Recyclage (2015-2017)
https://www.sne.fr/actu/enquete-sur-les-tonnages-de-livres-transportes-dans-ledition-retours-pilon-et-recyclage-2015-2017/
Pour ce projet basé sur l’Edition durable, on a assisté à plusieurs cours sur le design social, qui nous ont permis de construire au fur et à mesure une bibliothèque de référence nous ont principalement servie lors de l’écriture des axes. Pour se faire, j’ai opté pour un classement empirique : partir du graphiste indépendant pour finir à des collectivités inter-régionales . Le design social part de l’intention de travailler pour la représentation des peuples jusqu’à les inclure totalement dans le processus créatif.

Pour commencer, j’aimerais parler d’un des anciens membres du collectif Grapus, Malte Martin. Il fonde son propre atelier “Ateliers Médicis” en 1989. Une année avant, il crée en 1998 l’association Agrafmobile. Il le définit comme un espace d’expérimentation entre création visuelle et sonore, gestes et signes. Son but premier est de permettre à la transformation de l’espace public comme un espace d’imagination appartenant à ceux qui y vivent ». Ses travaux ont vocation à construire des projets en lien avec un lieu et ses habitants, avec respect et lisibilité à travers une variété de supports urbains : flyers, affichages, pochoirs, actions dans la rue…
Pour compléter son engagement plus que social, il est à l’initiative de la création d’une plate-forme de « design social » en ligne. Graphiste et imprimeur ne font parfois qu’un, c’est l’un des mots d’ordres de l’atelier Lézard Graphique installé à Brumath. L’atelier fait partie du groupe Museum Manufactory, il est en étroite collaboration avec les musées et les institutions culturelles que ce soit dans la production d’affiches ou dans la fabrications de supports. Les supports urbains peuvent être liés au secteur de la communication, de la médiation ou encore de la signalétique. Par cette collaboration solide et à long terme avec des secteurs socio-culturels, l’atelier y inscrit des valeurs et un engagement fort dans le design social. Une collaboration entre les métiers de la communication visuelle peut se faire aussi à travers la création de résidence d’artistes. L'association Les Chaudronneries est un environnement de recherches, de coopérations et d'actions dédié aux enjeux de transformations sociales, économiques et écologiques. Elle est implantée à Montreuil à la croisée de plusieurs quartiers prioritaires. Elle bénéficie d'espaces de travail, idéal pour tester et croiser différents projets, approches et visions sociétales. Son principal objectif est de pouvoir mettre à disposition des locaux à prix réduits pour des des acteurs et actrices œuvrant aux transformations sociales et écologiques de nos territoires. L'association est particulièrement attentive à la qualité socio-relationnelle et au suivi des valeurs militantes et écologiques.
Pour finir j’aimerais parler de l'initiative de la 27e région. Il se définit comme un « Laboratoire de transformation publique ». Cet association indépendant se veut promouvoir un espace pluri-disciplinaire, réflexif et expérimental pour construire les futurs actions liés à l’espace public. Les méthodes utilisées, mobilent à la fois des concepts inspirés du design, des sciences sociales notamment de l’anthropologie, de l’innovation sociale, des logistiques d’émancipation, la culture technologie, les arts urbains et des mouvements alternatifs (do-it-yourself, culture libre, éducation libre). En 2010, 27e région a eu l’initiative de publier un ouvrage intulé « design des politiques publiques ». Le livre y décrit une trentaine de réalisations toutes conçues avec les habitants. Grâce à ces nombreux projets et ses évènements, cet associaton oeuvre concrètement dans l’animation et le développement de cette communauté, et nous permet d’entrevoir un design social à 360°.
Gabrielle
Le design social permet de au designer de s’engager, de porter une cause.
Voici donc quatre designers/équipes de designers qui ont collaboré à améliorer notre monde d’une manière où d’une autre.

Je commencerai par parler de Lucille Bataille, qui créa un outil: le normographe.
Un normographe, module en bois créé comme un jeu de construction, est un répertoire de formes élémentaires et préliminaires à la création d’alphabet. Ainsi par sa manipulation et le nombre de variations possibles, ce module permet de s’approprier et d’expérimenter différentes formes.

Lucille Bataille explique que la typographie est partout, mais qu’il existe un gouffre entre celle-ci et l’écriture que l’on apprend aux enfants à l’école. Et Fernand Baudin, typographe et auteur de La typographie au tableau noir, fait remarquer que “ c’est dans l’appréhension des écritures sous toutes leurs formes que naît l’acte de penser et d’agir.”

C’est donc de cette pensée que sont nés ses modules en bois, divisés en 4 groupes : les ronds, les triangles, les carrés et les patatoïdes. Ceux-ci sont basés sur un répertoire de formes élémentaires à la création de lettres. Ainsi par leurs manipulations, ces modules permettent de s’approprier et d’expérimenter différentes formes d’expressivité du langage. Elle dit: “C’est aussi une manière, pour les enfants, de s’exprimer sur leurs visions du monde et le rapport qu’ils entretiennent aux formes qui jalonnent celui-ci.”
“Les Normographes que j’ai créés sont des outils de dessin modulaires (...) [qui] permettent d’appréhender le signe par différentes expériences : la forme, la contre-forme, le tracé, la copie, l’assemblage… 
(...)
Une fois numérisé, l’alphabet créé peut être facilement utilisé pour la création de supports d’expressions au sein de la classe (affiches, journaux, blogs, mails, pancartes, signalétiques, etc.).”
Lucille Bataille n’est pas la seule à utiliser le bois dans ses projets. En effet, c’est également sur ce médium que s’est fondé le projet né de la collaboration de Afrouz Razavi (directrice artistique), Vera et Ruedi Baur (sociologue et designer) ainsi qu’Eddy Terky (typographe).

Ces quatre personnes se sont associées afin de réaliser un parcours littéraire, signalétique, écriture dans un espace public bien particulier, le Mémorial de la prison nationale de Montluc à Lyon. 
C’est donc dans cette prison désaffectée que des questions écrites par des historiens ont été disposées à divers endroits dans la prison afin d'interroger les visiteurs. (qui pouvaient ajouter leurs propres questions)
Création d'un parcours questionnant le Mémorial de la prison de Montluc à travers 1500 questions. Cette installation questionne la prison mais également les visiteurs sur le passé historique, souvent très sombre de cette ancienne prison devenue prison civile, témoin de plusieurs conflits (Seconde Guerre Mondiale, Guerre d'Algérie...). C'est un parcours qui questionne également la notion d'emprisonnement, d'isolement, in fine la place de l'Homme face à l'enfermement. Ce projet est réalisé avec Afrouz Razavi.
Les questions, inscrite au marqueur rouge à la main sur de simples panneaux de bois carrés précédemment peints en jaune, ne sont pas exposées aux murs comme des oeuvres d’arts, des tableaux coûteux et précieux, mais simplement et modestement posés au sol, forçant le visiteur à baisser le regard, et comme un prisonnier humilié qui craint les représailles, échine courbée. 

Vier5, groupe de graphistes allemands, préfère utiliser le papier comme outil de communication pour sa longue collaboration avec le CAC (Centre d’art Contemporain) à Brétigny.
Sur le site du CAC, on peut lire que celui-ci se décrit comme “plus que poreux à son environnement.(...)Le CAC Brétigny développe ainsi une structure et une programmation qui font des artistes et des publics de véritables usager·ères.”
En 2002, Pierre Bal Blanc a donné à Vier2, carte blanche pour la conception de toute la communication visuelle du centre.
Vier5 est extrêmement impliqué dans la démocratisation culturelle.
Les expositions commencent dans les boîtes aux lettres et dans les présentoirs des galeries, de sorte que le spectateur parisien est interpellé par une colonisation de son espace signée Vier5. Ce groupe a été fondé en 2002 par Marco Fiedler et Achim Reichert. Ils se veulent héritiers des fondateurs du design classique ; et pourtant, ils remettent en question le principe de lisibilité qui fondait ces démarches. Leurs créations – affiches pliées ou communiquées sur papier fin – sont rédigées avec une graphie proche de l’écriture à la main, un dessin tremblé qui établit avec force la prégnance du signifiant.
De même que les travaux de Vier5 avaient pour but de faire connaître le CAC et d'y intéresser une partie du public parisien, Pierre Bal Blanc a cherché à impliquer les habitants de Brétigny. Il a installé des œuvres dans l'espace public pour initier une modification du regard.

Enfin et pour conclure, voici le dernier projet présenté, qui, lui, utilisa des affiches traditionnelles comme moyens de communication et d’interpellation, l’Atelier Marge pour Les Trois Baudets en 2014.
Les Trois Baudets est un établissement culturel de la ville de Paris (18e arrondissement). Le bar-restaurant peut accueillir 50 personnes assises, et la salle de concert jusqu'à 200 personnes.
La salle ouvre le 16 décembre 1947.
C’est dans cette salle que plus d'une centaine d’artistes vont démarrer leur carrière de scène et de disques, parmi lesquels Georges Brassens, Jacques Brel, Boris Vian, Henri Salvador, Anne Sylvestre, ou encore Serge Gainsbourg.

La salle fait appel à l’Atelier Marge Design pour sa première édition à grand renfort d’affichage urbain en 2014. “une occasion merveilleuse pour détourner l’identité typographique de la salle, et prendre le caractère Totem au pied de la lettre.” 
C’est ainsi qu’avec des formes simples anguleuses ou parfaitement rondes l’atelier va constituer par des jeux de superposition, comme des tangrams. Les visages, aux traits peu détaillés mais parfaitement lisibles, se forment ainsi, évoquant des totems.
C’est pour ce projet la typographie qui lui a donné tout son sens. Elle est le point de ralliement de l’ensemble de l’opération. 
Les couleurs primaires et secondaires sont convoquées, donnant naissance par les jeux de superposition à de nouvelles teintes. Les couleurs singulières créent du pluriel.  

Ainsi, c’est par des moyens différents que les design social s’exprime. Mais peu importe ces derniers car ce qui importe vraiment, au fond, c’est de répondre à une problématique choisie en trouvant une réponse, une solution, un intérêt, un investissement.
Vinciane
QU'EST CE QUE LE DESIGN SOCIAL ?

Le design social met l'accent sur l'utilisation du design pour résoudre des problèmes sociaux en améliorant la qualité de vie du public concerné. Il s'agit d'une pratique multidisciplinaire qui implique la collaboration de divers professionnels comprenant des designers, des planificateurs, des sociologues, des psychologues, des économistes, des écologistes, des militants sociaux et des membres des communautés concernées.
Le design social implique généralement une étude approfondie des besoins et des comportements des utilisateurs, ainsi que la co-création de solutions. Les projets de design social peuvent inclure des interventions dans des domaines tels que l'éducation, la santé, l'environnement, l'accessibilité, le logement et l'inclusion sociale.
Le design social est également étroitement lié à des concepts tels que la durabilité, l'innovation et la responsabilité sociale, la justice sociale ainsi que la participation citoyenne. L'objectif du design social est de créer des solutions innovantes, durables et socialement responsables qui répondent aux besoins et aux aspirations des personnes et des communautés.


Laëtitia
Design Act est un collectif de designers et d'artistes qui travaillent sur des projets pour promouvoir l'inclusion sociale, la coopération internationale et la solidarité. Les membres du collectif utilisent le design comme un outil pour créer des solutions innovantes et durables qui répondent aux besoins des communautés et des organisations avec lesquelles ils travaillent.
Ce collectif a réalisé plusieurs projets en France et à l'étranger, notamment :
"Challenging the City Scale" : un projet qui vise à explorer de nouvelles formes de gouvernance urbaine en utilisant des méthodes de design participatif pour impliquer les citoyens dans la planification urbaine.
"Au-delà du travail" : un projet qui explore les défis du travail dans le contexte de l'économie collaborative, en impliquant des travailleurs indépendants et des plateformes numériques dans la co-création de solutions.
"Design & Migration" : un projet qui explore les défis de l'intégration des migrants en France, en impliquant des migrants, des travailleurs sociaux et des designers dans la co-création de solutions.
Ces projets de Design Act démontrent l'engagement du collectif à utiliser le design comme un outil pour résoudre des problèmes sociaux et améliorer la vie des personnes et des communautés.

Designers Engagés est un collectif de designers, d'architectes, de paysagistes et d'urbanistes qui travaillent sur des projets pour promouvoir l'inclusion sociale, l'économie circulaire, la biodiversité et la lutte contre le changement climatique. Les membres du collectif utilisent le design comme un outil pour concevoir des solutions innovantes, durables et socialement responsables qui répondent aux besoins et aux aspirations des communautés et des organisations avec lesquelles ils travaillent.
Ce a réalisé plusieurs projets en France et à l'étranger, notamment :
"Design & Territoires" : un projet qui vise à promouvoir une approche participative du design territorial, en impliquant les habitants, les associations et les acteurs locaux dans la co-création de solutions pour améliorer la qualité de vie des communautés.
"Design & Economie Circulaire" : un projet qui vise à promouvoir l'économie circulaire, en concevant des solutions pour réduire les déchets, recycler les matériaux et favoriser l'utilisation de matières premières durables.
"Design & Biodiversité" : un projet qui explore les enjeux de la biodiversité, en utilisant le design pour concevoir des solutions pour protéger et restaurer les écosystèmes et les habitats naturels.
Ces projets de Designers Engagés illustrent leur engagement à utiliser le design pour résoudre des problèmes sociaux et environnementaux, en travaillant avec les communautés, les organisations et les entreprises pour concevoir des solutions innovantes et durables.

Le collectif français Social Design Lab est en effet un laboratoire de recherche et d'expérimentation en design social. Il s'agit d'une initiative collective de designers, d'artistes, de chercheurs et de professionnels issus de différents domaines qui se sont réunis pour explorer les opportunités et les défis du design social. Leur objectif est de concevoir des projets innovants et durables qui répondent aux besoins des communautés, des organisations sociales, des entreprises et des collectivités locales.
Les activités du Social Design Lab incluent :
La recherche et l'analyse des enjeux sociaux et environnementaux, afin de comprendre les besoins des communautés et des organisations. La conception de projets de design social, en utilisant des méthodes de design participatif et des technologies émergentes. La collaboration avec des partenaires, des clients et des bénéficiaires pour mettre en œuvre les projets et évaluer leur impact. L'organisation d'ateliers, de formations et d'événements pour partager les connaissances et les expériences, et encourager l'engagement et la participation des parties prenantes.
Le Social Design Lab travaille sur divers projets liés à des enjeux sociaux tels que l'accessibilité, l'inclusion, la santé, la mobilité, le développement durable, etc. Ces projets sont menés en collaboration avec des organisations sociales, des entreprises et des collectivités locales, dans le but de co-créer des solutions innovantes et durables qui répondent aux besoins des différentes parties prenantes.

Ezio Manzini est un designer et théoricien italien connu pour son travail pionnier en design social et durable. Il est professeur de design et de design social à l'Université Politecnico di Milano et a été l'un des fondateurs du mouvement du design social en Europe. Le travail d'Ezio Manzini consiste à concevoir des projets de design social qui répondent aux besoins des communautés locales et qui sont durables sur le plan social et environnemental. Il utilise une approche participative et collaborative pour impliquer les communautés locales dans la co-création de solutions innovantes aux problèmes sociaux et environnementaux.Manzini est également connu pour son travail de recherche et d'écriture sur le design social. Il a écrit de nombreux livres et articles sur le sujet, notamment "Design, When Everybody Designs: An Introduction to Design for Social Innovation", "Small Projects, New Forms of Social Innovation", "Design for Social Innovation and Sustainability", et "Collaborative Services: Social Innovation and Design for Sustainability".
En résumé, le travail d'Ezio Manzini consiste à promouvoir le design social comme un outil de transformation sociale et environnementale, à concevoir des projets participatifs et durables en collaboration avec les communautés locales, et à partager sa connaissance et son expertise en matière de design social à travers ses écrits et ses conférences.

Laëtitia